La discrimination fondée sur le handicap sur le lieu de travail est illégale en vertu de la loi fédérale et de l’État, mais malheureusement, cela n’empêche pas certains employeurs d’adopter ce comportement. Il est important de se renseigner sur les différents types de discrimination fondée sur le handicap afin de pouvoir reconnaître quand vos droits sont violés. Voici cinq exemples de discrimination liée au handicap sur le lieu de travail :
Exemple n°1 : ne pas embaucher un candidat en raison de son handicap
Les employeurs ne sont pas autorisés à prendre des décisions d’embauche en fonction du fait qu’une personne a un handicap ou non. En fait, les employeurs ne sont pas autorisés à prendre toute décision liée à l’emploi en fonction du handicap d’un employé. Cela inclut les décisions relatives aux promotions, aux licenciements, aux cessations d’emploi, aux augmentations de salaire et aux réaffectations. Par conséquent, si un employeur décide de ne pas embaucher un candidat parce qu’il est visiblement handicapé, il s’agit d’une forme de discrimination illégale.
Exemple n°2 : Ne pas prendre en compte le handicap d’un employé
Dans la plupart des cas, les employeurs doivent être disposés à prendre en compte les employés handicapés. Un aménagement est tout ajustement effectué sur le lieu de travail pour aider une personne handicapée à postuler à un poste, à exécuter les tâches de son emploi ou à profiter des avantages de son emploi. Installer une rampe d’accès pour fauteuil roulant dans le bureau afin qu’un employé handicapé puisse se déplacer librement dans le bâtiment est un exemple d’adaptation. Un autre exemple serait de fournir un interprète à un candidat à l’emploi sourd pendant l’entretien.
Les employeurs doivent accorder ces demandes d’adaptation à moins que cela ne cause une contrainte excessive, ce qui signifie qu’il serait trop difficile ou financièrement impossible de faire l’adaptation. Par exemple, une petite entreprise peut être en mesure de prouver que l’installation d’une rampe pour fauteuil roulant serait financièrement impossible. Dans ce cas, la petite entreprise ne serait pas obligée d’accorder la demande d’adaptation.
Cependant, un employeur ne peut pas décider de refuser la demande d’adaptation de l’employé simplement parce qu’il ne veut pas le faire ou parce que cela coûtera de l’argent pour faire l’adaptation. Il s’agit d’une forme de discrimination qui ne peut être tolérée sur le lieu de travail.
Il est important de mentionner qu’un employeur n’est pas obligé de faire l’adaptation exacte que vous demandez. S’il existe des alternatives disponibles, l’employeur peut choisir les aménagements qu’il souhaite faire.
Exemple n°3 : Harceler une personne ayant un handicap
Le harcèlement est une forme de discrimination, il est donc illégal de harceler quelqu’un parce qu’il a un handicap, en a eu un dans le passé ou est supposé en avoir un. Le harcèlement peut consister à raconter des blagues offensantes, à faire des commentaires ou des gestes offensants, ou à menacer physiquement ou verbalement quelqu’un. Il est important de noter que ce comportement n’est généralement pas considéré comme du harcèlement s’il ne se produit qu’une seule fois. Pour être considéré comme du harcèlement, le comportement doit se produire si fréquemment qu’il crée un environnement de travail hostile.
La loi protège les travailleurs handicapés contre le harcèlement par quiconque sur le lieu de travail, y compris les superviseurs, les collègues, et même les clients ou les consommateurs. Par exemple, si un employeur sait qu’un client harcèle un employé handicapé, il lui incombe d’intervenir et de prendre des mesures. Par conséquent, il est illégal de harceler un employé handicapé et de ne pas protéger un employé handicapé contre le harcèlement.
Exemple n°4 : Demander à un candidat de passer un examen médical avant qu’une offre d’emploi ait été faite
Les employeurs doivent suivre certaines règles lorsqu’il s’agit d’interroger des candidats à l’emploi et de demander des examens médicaux. Il est tout à fait acceptable pour un employeur de demander à quelqu’un de passer un examen médical, mais cette demande ne peut être faite avant qu’une offre d’emploi ait été faite. Il est illégal de demander un examen médical avant de faire une offre d’emploi. Pourquoi ? On peut supposer qu’un employeur qui souhaite voir les résultats d’un examen avant de faire une offre d’emploi utilisera ces résultats pour déterminer si le candidat doit se voir offrir le poste. Cela signifie que l’employeur fera preuve de discrimination à l’égard des candidats en raison de leur état de santé ou de leur handicap, ce qui est illégal.
Il y a une autre règle que les employeurs doivent suivre en ce qui concerne les examens médicaux. Les employeurs doivent exiger que toute personne à qui ils proposent un emploi passe l’examen médical – ils ne peuvent pas choisir quels employés doivent passer un examen médical. Si l’on vous propose un emploi à la condition que vous passiez un examen médical, mais que vous découvrez que d’autres personnes n’ont pas bénéficié de la même condition, il s’agit d’une forme de discrimination fondée sur le handicap.
Avant de vous proposer un emploi, le seul moment où votre état de santé devrait être évoqué est lorsque l’employeur vous demande si vous êtes physiquement capable d’accomplir les tâches du poste avec ou sans aménagement. En outre, l’employeur ne devrait pas discuter de votre état de santé avant qu’une offre d’emploi ait été faite.
Exemple n°5 : Ne pas promouvoir quelqu’un en raison du handicap d’un membre de la famille
Comme mentionné précédemment, il est illégal pour un employeur de prendre toute décision liée à l’emploi en fonction du fait qu’un employé est handicapé ou non. Mais, beaucoup de gens ne réalisent pas qu’il est également illégal de prendre une décision liée à l’emploi en se basant sur le fait qu’un employé a ou non un membre de sa famille immédiate atteint d’un handicap. Par exemple, disons qu’une employée n’est pas handicapée, mais qu’elle est mariée à un homme handicapé. L’employée postule pour une promotion, mais le poste lui est refusé. Plus tard, elle découvre qu’elle n’a pas été retenue pour la promotion parce que l’employeur suppose à tort qu’elle ne peut pas s’investir dans son travail parce que son mari est handicapé. Il s’agit d’une forme de discrimination car la décision n’était pas fondée sur les qualifications de l’employée, mais plutôt sur le fait que son mari est handicapé.
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