L’alcool peut être tonique, ou toxique. Si vous avez apprécié un verre de vin au dîner au fil des ans ou un cocktail occasionnel lors d’une fête ou une bière après le travail avec des amis, vous êtes un buveur modéré.
Pour vous, l’alcool présente des avantages : dans plus de 100 études, les buveurs modérés ont bénéficié d’une réduction de 25 à 40 % des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux ischémiques (causés par des caillots), des maladies vasculaires périphériques, des morts subites d’origine cardiaque et des décès dus à toutes les causes cardiovasculaires.
Pourquoi ? L’alcool, en quantité modérée, augmente les niveaux de « bon » cholestérol HDL et décourage la formation de petits caillots sanguins qui peuvent entraîner des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux. Il peut même contribuer à protéger contre le diabète de type 2 et les calculs biliaires.
Mais si vous buvez régulièrement en excès, l’alcool peut être un poison. Les personnes qui consomment deux verres standard par jour ou quatre verres standard en une seule occasion (un verre standard contient 10 grammes d’alcool) présentent un risque plus élevé de lésions hépatiques, de pancréatite (inflammation du pancréas), de divers cancers dont ceux du foie, de la bouche, de la gorge, du larynx et de l’œsophage, d’hypertension et de dépression.
« L’alcool peut vieillir votre cerveau, aggravant les problèmes de mémoire et de réflexion. »
Les femmes, qui sont plus sensibles aux effets de l’alcool sur l’ivresse et sur la santé à long terme, peuvent développer des maladies cardiaques, des os fragiles et même des pertes de mémoire.
Chaque verre quotidien supplémentaire augmente de 6 % le risque de cancer du sein chez une femme, selon une étude de Cancer Research UK sur les habitudes de consommation d’alcool chez 150 000 femmes dans le monde. Si l’impact global est faible, surtout chez les jeunes femmes qui présentent un faible risque, il pourrait devenir plus important avec l’âge.
Le risque moyen de cancer du sein au cours de la vie est d’environ 8,8 pour 100 au moment où une femme a 80 ans. Une boisson alcoolisée par jour le fait passer à 9,4 cas pour 100, et six boissons quotidiennes le font passer à 13,3 pour 100. Cependant, chez les femmes âgées, l’effet sur le cancer du sein peut être compensé par l’effet bénéfique de l’alcool sur la réduction des maladies cardiaques.
Plusieurs études ont constaté un risque plus élevé de cancer de la prostate chez les hommes qui boivent beaucoup ou qui ont été des buveurs de longue date. Trop d’alcool peut tasser votre foie avec de la graisse, et peut conduire à un problème réversible du foie – l’hépatite alcoolique, ou à des cicatrices irréversibles, la cirrhose.
La liste continue : si vous buvez à l’excès pendant des années, vous pouvez avoir besoin d’un dépistage et d’un traitement pour l’amincissement des os ou l’augmentation du volume du cœur. L’alcool peut également vieillir votre cerveau, aggravant les problèmes de mémoire et de réflexion.
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Puis-je réparer les dégâts ?
En grande partie, oui. Peu après avoir réduit ou arrêté votre consommation, votre digestion s’améliorera : votre estomac n’aura plus à faire face à l’irritation causée par l’alcool et l’excès d’acides gastriques qu’il déclenche.
Vous dormirez plus profondément. Votre glycémie sera plus basse et plus régulière. Votre tension artérielle pourra baisser vers une fourchette plus saine. Même votre cerveau rebondira.
Les alcooliques qui sont restés sobres pendant près de sept ans ont obtenu d’aussi bons résultats que les non-alcooliques lors de tests des fonctions cérébrales dans une étude. Même si vous avez des lésions hépatiques, le fait de réduire votre consommation d’alcool et d’adopter une alimentation plus saine pourrait aider votre foie à se régénérer dans une certaine mesure.
Et les avantages ne s’arrêtent pas là…
Sans aucun doute, vous aurez un foie et un système cardiovasculaire plus sains.
Vous aurez un risque bien moindre d’accidents de voiture et d’autres accidents. Vous vous sentirez également plus énergique et vous pourrez avoir de meilleures relations avec votre famille et vos amis si l’alcool causait des problèmes auparavant.
Votre plan de réparation
- Restez dans des limites saines. C’est-à-dire deux boissons alcoolisées ou moins par jour. Les dangers pour la santé commencent à augmenter pour les personnes qui boivent plus que cela.
- Réservez l’alcool pour les repas. Vous aurez beaucoup plus tendance à siroter lentement une bière ou un bon verre de vin si vous le dégustez en accompagnement d’un bon repas. Lors des fêtes ou avant de manger, contentez-vous de thé glacé, d’eau ou d’eau gazeuse avec un filet de citron ou de citron vert.
- Buvez pour le goût, pas pour être ivre. Pour un adolescent, se sentir ivre peut sembler nouveau et cool. Pour les adultes matures, cependant, il n’y a aucune raison valable de se saouler. Si vous découvrez que vous buvez pour les effets de l’alcool, que ce soit pour échapper à une mauvaise journée, pour vous donner du courage dans de nouvelles situations ou simplement pour faire partie de la bande, arrêtez immédiatement. Travaillez dur pour trouver un mécanisme d’adaptation plus sain.
- Si vous ne pouvez pas arrêter, reconnaissez votre dépendance. Si vous ne pouvez pas respecter une limite de consommation saine, si vous buvez en cachette ou si vous avez besoin d’une plus grande quantité d’alcool pour obtenir le même effet d’ivresse, il est temps de demander de l’aide. Vous souffrez peut-être d’un trouble de la consommation d’alcool. Parlez-en à votre médecin et contactez un groupe de soutien comme les Alcooliques anonymes pour obtenir le soutien dont vous aurez besoin pour changer sainement.
- Prenez votre santé au sérieux. Signalez rapidement tout symptôme à votre médecin généraliste et suivez les conseils concernant les problèmes de santé tels que l’hypertension artérielle ou la fragilité des os.
- Ne fumez pas. Fumer et boire ensemble multiplie les effets potentiellement nocifs sur votre corps. Et assurez-vous d’avoir une alimentation saine – la consommation excessive d’alcool peut épuiser les vitamines et les minéraux vitaux.
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