Cette coccinelle inhabituelle est en fait une espèce complètement différente des coccinelles rouges communes. Bien que de la même famille (Coccinellidae), elle est l’une des nombreuses variations. Les coccinellidés vont du rouge typique avec des taches noires au jaune ou au noir, en passant par le brun tacheté. Certains coccinellidés ont la forme stéréotypée d’une coccinelle, tandis que d’autres ressemblent à des coléoptères plus élogieux avec de longues pattes ou de minuscules « graines de fleurs en mouvement ». Les coccinelles femelles sont généralement plus grandes que les mâles.
Cette coccinelle pond de minuscules œufs jaunâtres sur la face inférieure d’une feuille à proximité d’une source de nourriture pour les jeunes, comme les pucerons. En 3 à 5 jours, les jeunes éclosent sous la forme de minuscules larves férocement hérissées qui peuvent consommer jusqu’à 400 pucerons dans les deux à trois semaines qui précèdent leur nymphose. Elles restent dans des cocons fixés au bas d’une feuille pendant environ une semaine avant d’éclore en tant qu’adultes. Si elles éclosent vers la fin de la saison de reproduction estivale, elles risquent de ne jamais se reproduire cette année-là. Cependant, la plupart des coccinelles vivent de un à deux ans, elles auront donc une autre chance. De nombreuses espèces de coccinelles hivernent en grands groupes sur le côté sud des arbres ou des maisons.
Cette espèce se manifeste sous deux formes totalement différentes : le gris-bleu cendré plus commun vu ici, ainsi qu’un coléoptère noir de jais avec deux taches rouges distinctives, une de chaque côté de sa coquille. Cette forme, ainsi que d’autres espèces similaires, est également appelée « coccinelle à deux coups de couteau », en raison de sa coloration « en coup de couteau ». Cependant, on peut distinguer Olla v-nigrum des autres espèces partageant son nom commun en recherchant les marques thoraciques blanches distinctives qui la distinguent des autres coléoptères « deux fois poignardés ».
La plupart des coccinellidés, mais pas ce coléoptère en particulier, sont de couleur vive pour décourager les prédateurs. Cette adaptation, appelée aposématisme, est utile car la plupart des animaux de couleur vive ont un mauvais goût pour les prédateurs, quand ils ne sont pas carrément toxiques. La coccinelle ne fait pas exception : le fait d’être attaquée déclenche automatiquement une toxine qui est exsudée par ses articulations, ce qui la rend indésirable pour les prédateurs. Certaines espèces peuvent même pulvériser une toxine venimeuse lorsqu’elles sont menacées.
La coccinelle grise est présente dans la majeure partie des États-Unis, son aire de répartition se terminant à l’extrême sud du Canada, et au sud jusqu’en Argentine. Ce spécimen a été recueilli près de la cabane Brodie.
Article de Hazel Galloway
On peut voir des images de cet organisme ici, avec l’aimable autorisation de Bugguide.net.