Le poids : Un risque cardiaque silencieux

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Le lien entre le poids et l’insuffisance cardiaque

L’insuffisance cardiaque est l’incapacité de l’organe à suivre efficacement les demandes qui lui sont faites. Et elle est de plus en plus fréquente, dit Ndumele. « De nombreux facteurs peuvent provoquer une insuffisance cardiaque, et l’épidémie d’obésité y contribue probablement », ajoute-t-il. D’ici 2030, un adulte sur cinq pourrait souffrir d’insuffisance cardiaque.

C’est une nouvelle idée que l’obésité elle-même peut conduire à l’insuffisance cardiaque – même en l’absence de marqueurs connus de maladies cardiaques, tels que l’hypertension artérielle, le diabète et un taux de cholestérol élevé.

Comment les médecins connaissent le risque d’obésité

Les cellules musculaires cardiaques lésées libèrent une enzyme appelée troponine T. Les médecins la mesurent dans le sang lorsqu’une personne est suspectée d’avoir une crise cardiaque. Aujourd’hui, de nouveaux tests de laboratoire très sensibles peuvent mesurer la troponine à des niveaux beaucoup plus bas.

Cette évolution a permis aux chercheurs de Johns Hopkins de mesurer les niveaux de troponine ainsi que l’indice de masse corporelle (IMC) chez plus de 9 500 adultes, âgés de 53 à 73 ans, qui n’avaient pas de maladie cardiaque.

Ils ont constaté qu’un IMC plus élevé était fortement lié à des niveaux de troponine plus élevés. Sur 12 ans, les personnes les plus obèses (IMC de 35 ou plus) ont développé le plus d’insuffisance cardiaque. Il en était de même pour ceux qui présentaient les taux de troponine les plus élevés. Et ceux qui étaient à la fois les plus obèses et avaient des niveaux élevés de troponine étaient neuf fois plus susceptibles de développer une insuffisance cardiaque que ceux qui avaient un poids normal et un taux de troponine indétectable, rapportent les chercheurs dans une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology : Heart Failure.

Même un léger surpoids exposait les gens à un risque plus élevé, dit Ndumele, le chercheur principal de l’étude. Et plus le poids supplémentaire est important, plus le risque est élevé, un lien qui était très clair pour les personnes obèses et très obèses.

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