Rene Francois Armand Prudhomme (1839-1907) était le fils d’un commerçant français. Il voulait devenir ingénieur, mais une maladie des yeux mit fin à sa formation dans un institut polytechnique. Il étudie la littérature et, après un bref intermède infructueux dans l’industrie, il se lance dans le droit, sans grande conviction, et travaille dans un cabinet d’avocats. Sully Prudhomme est membre de la « Conférence La Bruyère », une société d’étudiants distinguée, et l’accueil favorable que ses camarades réservent à ses œuvres juvéniles l’encourage à continuer à écrire des poèmes. Son premier volume, Stances et Poèmes (1865), est bien accueilli par Sainte-Beuve et établit sa réputation. Sully Prudhomme a combiné un regard parnassien pour la perfection formelle et l’élégance avec des intérêts philosophiques et scientifiques, qui sont révélés, par exemple, dans sa traduction du premier livre du De Rerum Natura de Lucretius (1878-79). Parmi ses autres œuvres poétiques, citons : Croquis Italiens (1866-68) ; Solitudes (1869) ; Impressions de la guerre (1870) ; Les Destins (1872) ; La Révolte des fleurs (1872) ; La France (1874) ; Les Vaines Tendresses (1875) ; La Justice (1878) ; et Le Bonheur (1888) . Les Epaves (1908), publié à titre posthume, est un recueil de poèmes divers. Une édition collective de ses écrits en cinq volumes a été publiée en 1900-2001. Il a également écrit des essais et un livre sur Pascal, La Vraie Religion selon Pascal (1905). Sully Prudhomme a été membre de l’Académie française de 1881 à sa mort en 1907.