L’hystéroscopie

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L’hystéroscopie a été pratiquée dans les hôpitaux, les centres chirurgicaux et les cabinets médicaux. Elle est mieux réalisée lorsque l’endomètre est relativement fin, c’est-à-dire après une menstruation. L’hystéroscopie diagnostique et l’hystéroscopie opératoire simple peuvent être réalisées dans un cabinet ou une clinique sur des patientes sélectionnées de manière appropriée. Une anesthésie locale peut être utilisée. Les analgésiques ne sont pas toujours nécessaires. Un bloc paracervical peut être réalisé en injectant de la lidocaïne dans la partie supérieure du col de l’utérus. L’intervention hystéroscopique peut également être réalisée sous anesthésie générale (masque endotrachéal ou laryngé) ou sous surveillance anesthésique (MAC). Les antibiotiques prophylactiques ne sont pas nécessaires. Le patient est en position de lithotomie pendant la procédure.

Dilatation du col de l’utérusEdit

Le diamètre de l’hystéroscope moderne est généralement assez petit pour passer commodément le col de l’utérus directement. Pour une partie des femmes, il peut être nécessaire de procéder à une dilatation du col de l’utérus avant l’insertion. La dilatation du col de l’utérus peut être réalisée en étirant temporairement le col de l’utérus avec une série de dilatateurs de diamètre croissant. Le misoprostol avant l’hystéroscopie pour la dilatation du col de l’utérus semble faciliter une procédure plus facile et non compliquée uniquement chez les femmes préménopausées.

Insertion et inspectionEdit

L’hystéroscope avec sa gaine est inséré par voie transvaginale guidée dans la cavité utérine, la cavité est insufflée et une inspection est réalisée.

Supports d’insufflationEdit

La cavité utérine est une cavité potentielle et doit être distendue pour permettre l’inspection. Ainsi, lors d’une hystéroscopie, on introduit soit des fluides, soit du gaz CO2 pour dilater la cavité. Le choix dépend de la procédure, de l’état de la patiente et de la préférence du médecin. Les fluides peuvent être utilisés pour les procédures diagnostiques et opératoires. Cependant, le gaz CO2 ne permet pas d’éliminer le sang et les débris endométriaux pendant l’intervention, ce qui pourrait rendre difficile la visualisation par imagerie. L’embolie gazeuse peut également constituer une complication. Comme le succès de la procédure dépend totalement de la qualité des images vidéo haute résolution devant les yeux du chirurgien, le gaz CO2 n’est pas couramment utilisé comme moyen de distension.

Les solutions électrolytiques comprennent le sérum physiologique et la solution de Ringer lactatée. La recommandation actuelle est d’utiliser les fluides électrolytiques dans les cas de diagnostic, et dans les cas opératoires dans lesquels une énergie mécanique, laser ou bipolaire est utilisée. Les fluides non électrolytiques éliminent les problèmes de conductivité électrique, mais peuvent augmenter le risque d’hyponatrémie. Ces solutions comprennent le glucose, la glycine, le dextran (Hyskon), le mannitol, le sorbitol et un mélange mannitol/sorbital (Purisol). L’eau était autrefois utilisée de façon routinière, mais des problèmes d’intoxication par l’eau et d’hémolyse ont mis fin à son utilisation en 1990. Chacun de ces liquides de distension est associé à des changements physiologiques uniques qui doivent être pris en compte lors du choix du liquide de distension.Le glucose est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au glucose. Le sorbitol se métabolise en fructose dans le foie et est contre-indiqué si un patient présente une malabsorption du fructose.

Le dextran à haute viscosité présente également des complications potentielles qui peuvent être physiologiques et mécaniques. Il peut cristalliser sur les instruments et obstruer les valves et les canaux. Des anomalies de la coagulation et un syndrome de détresse respiratoire de l’adulte (SDRA) ont été rapportés.La glycine se métabolise en ammoniac et peut traverser la barrière hémato-encéphalique, provoquant agitation, vomissements et coma. Le mannitol 5% doit être utilisé à la place de la glycine ou du sorbitol lors de l’utilisation d’appareils électrochirurgicaux monopolaires. Le mannitol 5% a un effet diurétique et peut également provoquer une hypotension et un collapsus circulatoire. Le mélange mannitol/sorbitol (Purisol) doit être évité chez les patients présentant une malabsorption du fructose.

Lorsque des fluides sont utilisés pour distendre la cavité, il faut prendre soin d’enregistrer son utilisation (entrée et sortie) afin d’éviter une surcharge en fluides et une intoxication du patient.

Procédures interventionnellesModifier

Si des anomalies sont trouvées, un hystéroscope opératoire avec un canal permettant aux instruments spécialisés de pénétrer dans la cavité est utilisé pour effectuer la chirurgie. Les procédures typiques comprennent l’ablation de l’endomètre, la résection des fibromes sous-muqueux et la polypectomie endométriale. L’hystéroscopie a également été utilisée pour appliquer le traitement au laser Nd:YAG à l’intérieur de l’utérus. Les méthodes d’ablation des tissus comprennent désormais l’électrocautérisation, la résection en boucle bipolaire et la morcellation.

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