L’impôt minimum de remplacement pour les particuliers

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Au fil du temps, l’impôt sur le revenu des particuliers a été utilisé comme un véhicule pour promouvoir divers objectifs sociaux et économiques. Cela a été accompli en accordant un traitement fiscal préférentiel à certains éléments de revenus et de dépenses. Le résultat net, cependant, a été une érosion de l’assiette de l’impôt sur le revenu des particuliers. En profitant des préférences et des incitations du code fiscal, certains individus peuvent réduire considérablement leurs impôts sur le revenu.

Pour s’assurer que tout le monde paie au moins un minimum d’impôts tout en préservant les incitations économiques et sociales du code fiscal, le Congrès, en 1969, a promulgué le prédécesseur de l’actuel impôt minimum alternatif (AMT) individuel. Depuis sa création, la valeur et l’efficacité de l’impôt minimum ont souvent fait l’objet de débats au sein du Congrès. Récemment, les effets combinés de l’inflation et des réductions législatives de l’impôt sur le revenu ordinaire adoptées dans le cadre de la loi de réconciliation sur la croissance économique et l’allégement fiscal de 2001 (EGTRRA), de la loi de réconciliation sur l’allégement fiscal en matière de croissance et d’emploi de 2003 (JGTRRA) et de la loi d’allégement fiscal en faveur des familles travailleuses de 2004 (WFTRA), ainsi que leur expiration imminente, ont accru les préoccupations du Congrès concernant l’impôt minimum alternatif1.

Des augmentations temporaires de l’exemption de base pour l’AMT et des changements dans le traitement des crédits d’impôt personnels avaient été adoptés dans le passé comme moyen d’atténuer l’interaction entre les réductions de l’impôt sur le revenu ordinaire et l’AMT. Lors du 111e Congrès, l’American Recovery and Reinvestment Act of 2009 (ARRA ; P.L. 111-5) comprenait un correctif d’un an pour l’année fiscale 2009. La loi de 2010 sur l’allégement fiscal, la réautorisation de l’assurance-chômage et la création d’emplois (P.L. 111-312) a corrigé l’AMT pour les années d’imposition 2010 et 2011.

Vers la fin du 112e Congrès, au début de 2013, l’American Taxpayer Relief Act de 2012 (ATRA, P.L. 112-240) a indexé de façon permanente les paramètres de l’AMT pour l’inflation à partir de l’année d’imposition 2012. On a estimé que ce que l’on appelle le  » correctif permanent  » de l’AMT réduirait les recettes fédérales de 1 816 milliards de dollars sur la période budgétaire de 2013 à 2022. Comme dans le cas de la législation récente sur le patch de l’AMT, des crédits personnels sont également autorisés contre l’AMT.

Ce rapport fournit un bref aperçu de l’impôt minimum alternatif pour les particuliers et discute des problèmes associés au système actuel. Le rapport sera mis à jour au fur et à mesure que les mesures législatives le justifieront.

Évolution du système actuel

Le premier impôt minimum des particuliers a été adopté en 1969 et était un impôt minimum complémentaire. C’est-à-dire que c’était un impôt qui était payé en plus de l’impôt sur le revenu ordinaire. Le taux d’imposition de l’impôt minimum complémentaire était de 10% et l’assiette fiscale était constituée de huit éléments de préférence fiscale, dont le plus important était la partie du revenu des gains en capital qui était exclue de l’impôt sur le revenu ordinaire.

Depuis sa promulgation en 1969, l’impôt minimum individuel a été modifié à de nombreuses reprises, en 1971, en 1976, en 1977, en 1978, en 1982, en 1986, en 1990, en 1993, en 1997, en 1998, en 2001, en 2002, en 2003, en 2004, en 2006, en 2007, en 2008 et en 2009. Le Tax Reform Act de 1976 a été la première modification majeure, ajoutant de nouveaux éléments de préférence à l’assiette de l’impôt minimum additionnel et augmentant le taux d’imposition à 15 %.

Un autre changement majeur a eu lieu dans le cadre du Revenue Act de 1978, qui a créé le prédécesseur de l’actuel impôt minimum alternatif (AMT). Il s’agissait d’une taxe entièrement nouvelle qui était évaluée sur le revenu imposable ordinaire d’un contribuable, augmenté de certaines déductions détaillées et de la partie exclue du revenu des gains en capital (le revenu des gains en capital a été abandonné en tant qu’élément de préférence dans le cadre de l’impôt minimum supplémentaire). Les taux d’imposition de l’impôt minimum alternatif allaient de 10 % à 25 %. L’impôt minimum alternatif était payable dans la mesure où il dépassait la somme de l’impôt sur le revenu ordinaire du contribuable et de son impôt minimum complémentaire.

Entre 1978 et 1982, les particuliers étaient soumis à la fois à l’impôt minimum complémentaire et à l’impôt minimum alternatif. Invoquant la nécessité de simplifier le système et de concentrer l’impôt sur les contribuables à haut revenu, le Congrès, dans les dispositions contenues dans la loi sur l’équité fiscale et la responsabilité fiscale de 1982 (P.L. 97-248), a abrogé l’impôt minimum complémentaire, élargi l’assiette de l’impôt minimum alternatif et modifié le taux d’imposition de l’AMT à 20%.

La loi sur la réforme fiscale de 1986 (P.L. 99-514) a considérablement modifié l’impôt minimum alternatif. Elle a augmenté le taux d’imposition à 21%, modifié le montant de l’exemption de base, élargi l’assiette fiscale et réorganisé le crédit d’impôt minimum alternatif. Elle a également introduit une élimination progressive du montant de l’exemption de l’AMT pour les contribuables dont le revenu imposable à l’AMT dépassait certaines limites. Pour les contribuables déposant des déclarations conjointes, l’exemption d’AMT a été réduite de 25 % du montant par lequel le revenu imposable AMT du contribuable dépassait 150 000 $ (112 000 $ pour les contribuables célibataires et 75 000 $ pour les contribuables mariés déposant une déclaration distincte, les fiducies et les successions).

De loin, cependant, le changement le plus important affectant l’AMT était indirect et résultait des modifications du traitement fiscal des revenus de gains en capital dans le cadre de l’impôt sur le revenu ordinaire. En vertu de la loi antérieure à 1986, 60 % d’un gain en capital à long terme était exonéré de l’impôt ordinaire sur le revenu. La partie exclue du gain, cependant, était imposable en tant que préférence fiscale en vertu de l’IMR. Étant donné que la loi de 1986 a abrogé l’exclusion des revenus de gains en capital à long terme et que les revenus de gains en capital étaient imposés en totalité au titre de l’impôt sur le revenu ordinaire, ils n’étaient plus imposés en tant qu’élément de préférence fiscale au titre de l’AMT. Ce changement a considérablement réduit le nombre de contribuables assujettis à l’AMT.

La Revenue Reconciliation Act of 1990 (P.L. 101-509) a augmenté le taux d’imposition de l’AMT de 21 % à 24 %. L’Omnibus Budget Reconciliation Act of 1993 (P.L. 103-66) a apporté deux changements majeurs à l’AMT. Premièrement, elle a augmenté les montants d’exemption de l’AMT de 40 000 $ à 45 000 $ pour les contribuables produisant des déclarations conjointes, de 30 000 $ à 33 750 $ pour les contribuables produisant des déclarations simples, et de 20 000 $ à 22 500 $ pour les contribuables mariés produisant des déclarations séparées, les successions et les fiducies. Deuxièmement, elle a créé une structure de taux d’imposition à deux niveaux pour l’IMR. Un taux d’imposition de 26 % est applicable aux premiers 175 000 $ du revenu imposable minimum alternatif d’un contribuable dépassant le montant de l’exemption et de 28 % sur le revenu imposable minimum alternatif dépassant 175 000 $.

La Taxpayer Relief Act de 1997 (P.L. 105-34) a établi que le taux d’imposition maximal applicable au revenu des gains en capital en vertu de l’impôt sur le revenu ordinaire s’appliquerait également au revenu des gains en capital en vertu de l’AMT.

L’Omnibus Consolidated and Emergency Supplemental Appropriations Act, 1999 (P.L. 105-277) a permis aux crédits d’impôt personnels non remboursables de compenser intégralement l’impôt sur le revenu ordinaire d’un particulier pour l’année fiscale 1998 seulement, même si les crédits d’impôt personnels pouvaient être supérieurs au montant par lequel l’impôt sur le revenu ordinaire du contribuable dépassait son impôt minimum provisoire. En outre, elle a abrogé, pour l’année fiscale 1998 seulement, la disposition qui réduisait le crédit d’impôt supplémentaire pour enfants du montant par lequel l’AMT d’un particulier dépassait son impôt sur le revenu ordinaire.

Une autre modification législative de l’AMT est intervenue dans la Tax Relief Extension Act of 1999 (P.L. 106-170) qui a prolongé, jusqu’au 31 décembre 2001, la disposition fiscale de la loi existante qui permet aux particuliers de compenser leur impôt sur le revenu ordinaire par le montant total de leurs crédits d’impôt personnels non remboursables, indépendamment de l’AMT.

L’Economic Growth and Tax Relief Reconciliation Act of 2001 (EGTRRA ; P.L. 107-16) permet de réclamer le crédit d’impôt pour enfant, le crédit d’impôt pour adoption et le crédit d’impôt pour contribution à l’IRA jusqu’à concurrence du montant total de l’impôt sur le revenu ordinaire et de l’impôt minimum alternatif d’un contribuable2. La loi a également augmenté temporairement le montant de l’exemption de l’AMT de 4 000 $ pour les déclarations conjointes (2 000 $ pour les personnes non mariées) en vigueur pour les années d’imposition entre 2001 et 2004.

Le Job Creation and Worker Assistance Act de 2002 (JCWAA ; P.L. 107-147) a prolongé les dispositions temporaires, adoptées pour la première fois en 1998, qui permettaient aux particuliers d’utiliser tous les crédits d’impôt personnels à la fois contre l’impôt ordinaire et l’AMT. Ce changement était en vigueur jusqu’au 31 décembre 2003.

Le Jobs and Growth Tax Relief Reconciliation Act of 2003 (JGTRRA ; P.L. 108-27) a augmenté le montant de l’exemption de base de l’AMT à 58 000 $ pour les déclarations conjointes et à 40 250 $ pour les contribuables non mariés. Ces augmentations étaient en vigueur pour les années fiscales 2003 et 2004. La JGTRRA a également établi que le nouveau taux d’imposition maximal de 15 % applicable aux gains en capital et aux revenus de dividendes dans le cadre de l’impôt sur le revenu ordinaire s’appliquerait également à l’imposition des gains en capital et des revenus de dividendes dans le cadre de l’AMT.

La Working Families Tax Relief Act de 2004 (WFTRA ; P.L. 108-311) a prolongé, jusqu’en 2005, l’augmentation de la JGTRRA des montants d’exemption de base de l’AMT. La WFTRA a également prolongé la disposition permettant aux crédits d’impôt personnels non remboursables de compenser intégralement l’assujettissement à l’impôt ordinaire et à l’AMT pour les années d’imposition 2004 et 2005.

L’American Jobs Creation Act of 2004 (AJCA ; P.L. 108-357) a apporté plusieurs changements à l’AMT. Elle a coordonné l’étalement du revenu des agriculteurs et des pêcheurs avec l’AMT afin que l’utilisation de l’étalement du revenu ne pousse pas les contribuables vers l’AMT. Elle a abrogé la limitation à 90 % de l’utilisation du crédit pour impôt étranger de l’IMR. La loi a également permis que les crédits pour l’alcool utilisé comme carburant et l’électricité produite par des ressources renouvelables soient utilisés en totalité contre l’AMT.

La Tax Increase Prevention and Reconciliation Act of 2005 (TIPRA 2005 ; P.L. 109-222) a augmenté le montant de l’exemption de l’AMT pour 2006 à 62 550 $ pour les déclarations conjointes et à 42 500 $ pour les contribuables non mariés. Cette loi a également prolongé, jusqu’en 2006, les dispositions permettant aux crédits d’impôt personnels non remboursables de compenser intégralement l’assujettissement à l’AMT.

La loi sur l’allégement fiscal et les soins de santé de 2006 (P.L. 109-432), qui a été promulguée le 20 décembre 2006, a rendu remboursable le crédit pour l’assujettissement à l’impôt minimum de l’année précédente. En vertu de cette loi, les contribuables peuvent demander un montant de crédit remboursable d’AMT qui est le plus élevé des deux montants suivants : (1) le moindre de 5 000 $ ou du crédit minimum inutilisé, ou (2) 20 % du crédit minimum inutilisé. Le crédit inutilisé est le crédit attribuable aux trois années d’imposition précédentes. Le crédit remboursable d’IMR est réduit pour les contribuables dont le revenu brut ajusté dépasse certains seuils. (Pour les déclarations conjointes en 2009, le seuil était de 250 200 $.) Cette disposition s’applique aux années d’imposition commençant avant le 1er janvier 2013.

Le U.S. Troop Readiness, Veterans’ Care, Katrina Recovery, and Iraq Accountability Appropriations Act of 2007 (P.L. 110-28) a permis que les crédits d’impôt pour le crédit d’opportunité de travail et le crédit pour les impôts payés à l’égard des pourboires en espèces des employés soient utilisés en totalité contre l’impôt minimum alternatif des sociétés et des particuliers. La Tax Increase Prevention Act of 2007 (P.L. 110-166), adoptée le 26 décembre 2007, a fixé les niveaux d’exemption de l’AMT à 66 250 $ pour les déclarants conjoints et à 44 350 $ pour les déclarants célibataires et a continué à autoriser les crédits personnels non remboursables pour compenser l’assujettissement à l’AMT pour l’année fiscale 2007.

La Tax Extenders and Alternative Minimum Tax Relief Act, incluse dans la Emergency Economic Stabilization Act of 2008 (EESA ; P.L. 110-343) et promulguée le 3 octobre 2008, a prolongé le correctif de l’AMT pour l’année fiscale 2008 en portant l’exemption à 69 950 $ pour les déclarants conjoints et à 46 200 $ pour les déclarants célibataires, et en autorisant des crédits personnels non remboursables pour compenser l’assujettissement à l’AMT. L’EESA a également augmenté le montant du crédit remboursable de l’AMT pour les particuliers assujettis à l’AMT l’année précédente et a aboli l’assujettissement à l’AMT des options d’achat d’actions incitatives, la pénalité et les intérêts.

Dans le 111e Congrès, l’American Recovery and Reinvestment Act of 2009 (ARRA ; P.L. 111-5) comprenait un correctif d’un an pour l’année fiscale 2009, augmentant les montants d’exemption à 46 700 $ pour les particuliers et à 70 950 $ pour les déclarants conjoints. Comme dans le cas des récentes lois de correction de l’AMT, des crédits personnels ont également été autorisés contre l’AMT. Toujours au cours du 111e Congrès, la loi de 2010 sur l’allègement fiscal, la réautorisation de l’assurance-chômage et la création d’emplois (P.L. 111-312) a corrigé l’AMT pour les années d’imposition 2010 et 2011, portant les exemptions à 47 450 $ pour les particuliers et à 72 450 $ pour les personnes faisant une déclaration conjointe pour 2010. Pour 2011, les montants d’exemption ont augmenté à 48 450 $ et 74 450 $, respectivement.3

L’American Taxpayer Relief Act of 2012 (ATRA, P.L. 112-240) a indexé de façon permanente l’AMT sur la base des montants d’exemption de l’année fiscale 2012. L’ATRA a fixé les montants d’exemption pour 2012 à 50 600 $ pour les déclarants uniques et à 78 750 $ pour les déclarants conjoints. Les montants de 2013 sont de 51 900 $ et 80 800 $, respectivement.4 L’indexation permanente de l’AMT réduit les recettes de 1,816 billion de dollars sur la fenêtre budgétaire de 2013 à 2022.5

Calcul de l’assujettissement à l’AMT

L’impôt minimum de remplacement pour les particuliers est calculé de la manière suivante. Tout d’abord, un particulier rajoute divers éléments de préférence fiscale à son revenu imposable dans le cadre de son impôt sur le revenu ordinaire. Ce montant majoré devient alors sa base d’imposition pour l’AMT. Ensuite, le montant de l’exemption de base est calculé et soustrait de la base d’imposition de l’IMR. Une structure de taux d’imposition à deux niveaux, 26 % et 28 %, est ensuite appliquée à la base d’imposition restante pour déterminer l’assujettissement à l’IMR. Le contribuable paie alors le plus élevé des deux montants, soit son impôt sur le revenu ordinaire, soit son impôt sur l’IMR. Enfin, le crédit d’impôt de l’IMR est calculé comme un élément à reporter pour compenser les obligations fiscales ordinaires des années futures.

Les éléments de préférence fiscale qui sont ajoutés à l’assiette de l’IMR comprennent l’intérêt exonéré d’impôt sur certaines obligations d’activité privée et les déductions pour épuisement excessives. En outre, pour la plupart des types de biens mis en service avant 1987, l’excédent de l’amortissement accéléré sur l’amortissement linéaire est considéré comme un élément de préférence fiscale et est ajouté à l’assiette de l’IMR.

En plus des éléments de préférence fiscale, certains ajustements sont apportés aux déductions qui étaient autorisées dans le cadre du calcul du revenu imposable de l’impôt sur le revenu ordinaire. Par exemple, pour certains actifs, les taux d’amortissement dans le cadre de l’AMT diffèrent des taux d’amortissement dans le cadre de l’impôt sur le revenu ordinaire. Dans certains cas, les différences seront positives et augmenteront l’assiette fiscale de l’AMT, tandis que dans d’autres cas, les différences seront négatives et diminueront l’assiette fiscale de l’AMT.

Un autre ajustement majeur de l’assiette fiscale de l’AMT concerne les déductions détaillées qui sont autorisées dans le cadre de l’impôt sur le revenu ordinaire. Aux fins de l’AMT, un contribuable ne peut pas demander de déductions pour des dépenses diverses, pour des paiements d’impôts à l’État, à des gouvernements locaux ou étrangers, et pour des frais médicaux, sauf dans la mesure où ils dépassent 10 % du revenu brut ajusté (par opposition au plancher de 7,5 % en vertu de l’impôt sur le revenu ordinaire). De plus, les déductions pour les frais d’intérêt sur les placements sont limitées au revenu net de placement.

Les autres ajustements visant à déterminer l’assiette de l’IMR comprennent, pour les contrats à long terme, l’utilisation de la méthode de comptabilisation selon le pourcentage d’achèvement plutôt que la méthode de comptabilisation selon le contrat achevé ou selon la comptabilité de caisse ; les coûts d’exploration et de développement miniers doivent être capitalisés et amortis plutôt que passés en charges ; et l’excédent de la juste valeur marchande sur le montant réellement payé sur les options d’achat d’actions incitatives doit être inclus dans l’assiette de l’IMR6.

En outre, l’assiette de l’IMR n’est pas réduite par les exemptions personnelles applicables en vertu de l’impôt sur le revenu ordinaire, ni par les déductions standard applicables en vertu de l’impôt sur le revenu ordinaire.

Après le calcul de l’assiette de l’IMR, l’exemption de l’IMR est soustraite avant le calcul de l’assujettissement à l’IMR. Les montants d’exemption de 2013 sont de 80 800 $ pour les déclarants conjoints et de 51 900 $ pour les déclarants uniques. Voir le tableau 1 ci-dessous pour connaître les changements apportés à l’exemption d’IMR depuis 1993.

L’exemption d’IMR est réduite de 25 % du montant par lequel le revenu imposable d’IMR d’un contribuable dépasse certains seuils. Dans le cas des déclarations conjointes, l’exemption de base commence à s’éliminer progressivement à des niveaux de revenu imposable d’IMR supérieurs à 153 900 $ en 2013. Pour les contribuables non mariés, l’exemption est éliminée progressivement à partir d’un niveau de revenu imposable à l’IMR de 115 400 $. Ainsi, pour chaque dollar supplémentaire de revenu imposable à l’IMR au-delà de ces seuils, l’exemption d’IMR est réduite de 0,25 $. L’ATRA a indexé pour l’inflation les seuils d’élimination progressive.

Une fois que l’assiette fiscale de l’AMT a été réduite par le montant d’exemption applicable, l’obligation fiscale de l’AMT est déterminée en appliquant le barème des taux d’imposition de l’AMT. Le barème du taux d’imposition de l’IMR de 2013 est de 26 % sur les premiers 179 500 $ de revenu imposable de l’IMR en sus de toute exemption de l’IMR et de 28 % sur tout revenu imposable de l’IMR supplémentaire au-delà de 179 500 $. Comme c’est le cas pour l’impôt ordinaire sur le revenu, le taux d’imposition maximal appliqué aux gains en capital et aux revenus de dividendes est de 15 % dans le cadre de l’IMR. (Pour les déclarations conjointes produites séparément, le barème du taux d’imposition de l’IMR est de 26 % sur la première tranche de 89 750 $ de revenu imposable de l’IMR en sus de tout montant d’exemption de l’IMR et de 28 % sur tout revenu imposable supplémentaire de l’IMR). L’impôt de l’IMR est ensuite réduit par plusieurs crédits personnels et commerciaux.

Tableau 1. Montants d’exemption d’IMR de 1993 à 2013

Année d’imposition

Montant d’exemption d’IMR selon le statut de déclaration

.

Mariés

Non-mariés

1993 à 2000

45,000

$33,750

2001 à 2002

49, 000

35, 750

2003 à 2005

58,000

$40,250

$62,550

$42,500

$66,250

$44,350

$69,950

$46,200

$70,950

$46,700

$72,450

$47,450

$74,450

$48,450

$78,750

$50,600

$80,800

$51,900

Source : U.S. Internal Revenue Code.

Il est important de noter que même si un contribuable n’est pas assujetti à l’IMR, il peut quand même avoir une incidence sur son impôt ordinaire sur le revenu. La raison en est qu’en 2011, certains crédits d’impôt personnels au titre de l’impôt sur le revenu ordinaire sont limités au montant par lequel l’assujettissement à l’impôt sur le revenu ordinaire dépasse l’assujettissement à l’AMT. Comme indiqué précédemment, la TIPRA 2005 a d’abord permis aux contribuables de compenser leur assujettissement à l’AMT par le montant total de leurs crédits d’impôt personnels non remboursables.

À partir de 2012, la plupart des crédits personnels non remboursables seront autorisés contre l’AMT après la promulgation de l’ATRA (P.L. 112-239).7 Les crédits qui seraient encore autorisés contre l’AMT pour 2012 comprennent le crédit d’impôt pour enfants, le crédit pour épargnants, le crédit pour les biens d’efficacité énergétique résidentielle, le crédit pour certains véhicules rechargeables, le crédit pour les véhicules à moteur alternatifs, le crédit pour les nouveaux véhicules à moteur électrique rechargeables qualifiés, et le crédit pour les frais d’adoption. Une liste sélectionnée de crédits personnels et leur statut pour 2012 et 2013 sont indiqués dans le tableau 2.

Tableau 2. Statut de certains crédits contre l’IMR en 2012 et 2013

(Loi en date du 4 janvier 2013)

.

.

Section du code

Nom du crédit

Autorisé en :

Crédits personnels non remboursables

Crédit d’impôt pour enfant

Y

Y

Intérêts sur certains prêts hypothécaires résidentiels

Y

Y

.

25A

Crédit d’espoir et d’apprentissage à vie

Y

.

Y

25B

Rapports facultatifs et cotisations IRA par certains individus (crédit d’épargne)

Y

Y

25D

Bien immobilier résidentiel économe en énergie

Y

.

Y

Autres crédits

Certains véhicules électriques rechargeables

.électriques rechargeables

Y

Y

30B

Crédit alternatif pour véhicules à moteur

. crédit pour les véhicules à moteur

Y

Y

30D

Nouveaux véhicules électriques à brancher qualifiésà moteur électrique rechargeable qualifiés

Y

Y

Crédits remboursables

Crédit d’impôt pour l’achat d’une première maison

.d’impôt pour l’achat d’une première maison

N

N

36C

Frais d’adoption

Y

Y

Source : IRS et Joint Committee on Taxation, Present Law and the President’s Fiscal Year 2011 Budget Proposals Related to Selected Individual Income Tax Provisions Scheduled to Expire under the Sunset Provisions of EGTRRA, JCX-36-10, 12 juillet 2010.

La dernière étape du processus consiste à calculer le crédit d’impôt AMT, une opération en plusieurs étapes. Essentiellement, le crédit d’IMR est conçu pour éviter que les éléments de préférence qui représentent des reports d’impôt (l’amortissement, par exemple) soient imposés une année en vertu de l’IMR et plus tard en vertu de l’impôt sur le revenu ordinaire. Le crédit d’impôt de l’AMT peut être reporté pour compenser les dettes d’impôt sur le revenu ordinaire dans les années futures.

Indexation de l’AMT

Avant la promulgation de l’ATRA, de nombreux analystes ont exprimé leur inquiétude quant à l’augmentation prévue du nombre de contribuables à revenu moyen supérieur qui auraient pu être soumis à l’AMT. Le Joint Committee on Taxation a estimé que plus de 30 millions de contribuables, soit environ un cinquième de l’ensemble des contribuables, auraient été assujettis à l’AMT en 2012 en l’absence d’action du Congrès8. Cette augmentation du nombre de contribuables couverts par l’AMT se serait produite en raison des effets combinés de l’inflation et des réductions de l’impôt sur le revenu ordinaire.

Dans le cadre de l’impôt sur le revenu ordinaire, la structure des taux d’imposition, les déductions standard, les exemptions personnelles et certains autres éléments structurels sont indexés de sorte qu’ils ne perdent pas leur valeur réelle (ajustée en fonction de l’inflation) au fil du temps. Cela empêche les obligations fiscales réelles d’augmenter uniquement en raison des effets de l’inflation.

Les composants structurels de l’AMT, cependant, n’étaient pas indexés sur l’inflation avant l’ATRA. L’absence d’indexation signifiait qu’au fil du temps, l’assujettissement à l’IMR augmentait en raison des augmentations induites par l’inflation des éléments de revenu et de dépenses nominaux. Au final, l’écart entre les obligations fiscales au titre de l’impôt sur le revenu ordinaire et de l’AMT s’est réduit et de nombreux contribuables auraient pu être soumis à l’AMT non indexé ou subir des réductions de leurs crédits d’impôt non remboursables au titre de l’impôt sur le revenu ordinaire. Les problèmes potentiels d’un impôt ordinaire indexé et d’un IMR non indexé sont reconnus depuis longtemps par les analystes fiscaux. Avec l’indexation de l’AMT telle que prescrite par l’ATRA, cette facette de l’AMT n’est plus une préoccupation politique aussi critique pour le Congrès.

Envisageant une réforme fiscale fondamentale, il est probable que le rôle de l’AMT sera une question à examiner. L’indexation permanente de l’AMT garantit que le niveau de base des recettes fiscales, le minimum, sera nettement plus faible que si l’AMT n’était pas indexé. Du point de vue de la notation budgétaire, cela peut s’avérer important si la réforme est associée à la neutralité des recettes. La neutralité des recettes exigerait que tout changement de la structure fiscale produise les mêmes recettes qu’avant les changements de structure.

D’un point de vue économique, l’impôt minimum alternatif pose un dilemme. Dans un système d’impôt sur le revenu conçu pour être cohérent avec la théorie économique, il n’y aurait pas besoin d’un impôt minimum alternatif. Un impôt sur le revenu économiquement idéal mesurerait avec précision la variation de la valeur nette d’un contribuable pour l’année fiscale. Dans ces circonstances, où il n’y a pas d’érosion de l’assiette fiscale, il n’y aurait pas besoin d’un impôt minimum alternatif. Tous les contribuables paieraient déjà ce que les législateurs ont déterminé comme étant leur « juste part » d’impôts telle qu’évaluée par l’impôt sur le revenu ordinaire. Compte tenu de ce qui précède, la théorie économique suggère qu’il serait préférable de réformer l’impôt sur le revenu ordinaire afin de le rendre plus conforme à un impôt sur le revenu économiquement idéal, par exemple en mettant fin à un certain nombre de préférences fiscales spéciales. Alors, l’impôt minimum alternatif pourrait être éliminé.

Il est peu probable, cependant, que l’assiette de l’impôt ordinaire sur le revenu des particuliers soit élargie au point qu’il n’y ait pas de place pour un impôt minimum alternatif. Si, dans cet environnement, le Congrès veut préserver toutes les incitations sociales et économiques du code fiscal tout en maintenant le concept selon lequel tout le monde devrait payer au moins un niveau minimum d’impôt sur le revenu et veut limiter le nombre de contribuables soumis à l’AMT, alors il fait face à la modification de l’AMT en même temps que l’impôt sur le revenu ordinaire.

Une question clé demeure la couverture de l’IMR. À l’origine, l’IMR devait couvrir uniquement les contribuables à revenu élevé. Les incitations et les préférences fiscales produisaient la plus grande déviation des paiements d’impôt sur le revenu à l’extrémité supérieure de la distribution des revenus. Ainsi, les contribuables à revenu élevé ont pu réduire de manière significative leur charge fiscale.

Les modifications apportées au code des impôts depuis l’introduction de l’AMT (principalement la réduction du taux d’imposition maximal sur les dividendes et les revenus des gains en capital à long terme dans le cadre de l’impôt sur le revenu ordinaire et de l’AMT) ont nettement augmenté la disponibilité des préférences fiscales spéciales pour les contribuables de la tranche moyenne et moyenne supérieure de la distribution des revenus. Cette situation est susceptible de produire des écarts importants dans l’impôt sur le revenu des contribuables se trouvant dans une situation similaire dans ces tranches de revenus.

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