Nous parlons beaucoup des avantages de libérer (la plupart) des personnes qui ont été arrêtées et accusées d’un crime avant leur procès. Pour de nombreuses raisons, y compris la présomption d’innocence jusqu’à ce que la culpabilité soit prouvée à la capacité d’une personne de maintenir un emploi et de soutenir une famille en attendant le procès, qui bénéficient aux personnes concernées et à la communauté plus large, la possibilité de libération avant le procès est sans ambiguïté une bonne chose à avoir en place dans le cadre de notre système de justice pénale.
Nous devons cependant reconnaître que ces avantages ne couvrent pas toutes les situations, et que nos systèmes d’arrestation et de détention avant le procès et l’éventuelle incarcération, sont parfois nécessaires pour la sécurité de la communauté.
Ces décisions sont difficiles. En mettant de côté pour un moment les nouvelles tendances dans les systèmes de libération algorithmique, nous avons des procédures bien établies pour que des juges qualifiés prennent la décision de savoir si une personne détenue devrait avoir la possibilité d’être libérée après son arrestation.
Ces juges tiennent compte à la fois de la probabilité que l’individu se présente effectivement aux dates de comparution prévues et, plus important encore, de la question de savoir si l’individu représente un danger pour les autres personnes connues et inconnues, s’il est libéré.
Si une personne a la possibilité de verser une caution et d’être libérée, c’est souvent quelqu’un qu’elle connaît qui fournira les fonds, organisera le cautionnement et versera effectivement la caution en son nom. Ce membre de la famille, cet ami proche ou toute autre connaissance aura donc été un participant, et un participant important, dans le processus de libération sous caution d’une personne.
Une question qui est parfois posée est de savoir si cette même personne peut faire marche arrière après coup et retirer la caution, ce qui aurait pour effet de renvoyer la personne arrêtée en prison. Cela peut être envisagé pour quelques raisons différentes.
Peut-être qu’ils découvrent que la personne arrêtée n’a pas l’intention de se présenter à sa date d’audience, et qu’elle prévoit peut-être de fuir dans une autre partie du pays pour éviter une éventuelle condamnation et une peine de prison. Peut-être se rendent-ils compte que leur relation n’est pas ce qu’ils croyaient et se sentent menacés ou en danger par la personne arrêtée. Peut-être ont-ils besoin des fonds qu’ils ont fournis pour une dépense urgente ou inattendue.
Dans une telle situation, il n’est PAS possible de changer d’avis et de révoquer la caution. Le fait est que la personne qui dépose la caution ne prend pas vraiment la décision de permettre ou non à la personne arrêtée d’obtenir sa libération, elle fournit simplement un élément du mécanisme, à savoir les fonds nécessaires pour déposer la caution.
La seule véritable option dont dispose toute personne qui se trouve dans cette position est de signaler ses préoccupations à la police ou au garant par lequel la caution a été rédigée. La question de savoir si la personne arrêtée viole ou non les termes de son accord de cautionnement reste ouverte à ce stade, mais fournir de telles informations offre la meilleure opportunité d’éviter de tels résultats.