Que sont les indulgences ?

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Photo de Cholo Rosales sur Unsplash

Que sont les indulgences ? Prenons un exemple plus commun pour expliquer un point théologique plus large. Disons que votre fille a pris votre voiture sans permission. En tant que parent, vous seriez en colère, mais vous lui pardonneriez ce qu’elle a fait. Cependant, vous lui donneriez certainement aussi une sorte de punition pour ce qu’elle avait fait.

Pour nos péchés, Dieu nous pardonne toujours. Le sacrement de la pénitence pardonne nos péchés et le pardon de Dieu élimine notre punition éternelle. Cependant, cela ne signifie pas que les péchés commis au cours de notre vie n’ont pas eu de conséquences sur nos âmes. Il se peut que nous ayons encore un peu de travail à faire pour surmonter les choses qui nous font trébucher sans cesse. Ainsi, bien que nous ne soyons pas éternellement punis par Dieu, il peut encore y avoir une certaine punition temporelle à endurer dans l’éternité (par exemple au purgatoire).

Une indulgence est la rémission devant Dieu de la punition temporelle pour des péchés dont la culpabilité est déjà pardonnée, qu’un membre des fidèles chrétiens bien disposé obtient dans des conditions déterminées et définies par l’assistance de l’Église qui, en tant que ministre de la rédemption, dispense et applique avec autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints. (Code de droit canonique, 992)

Comment obtient-on une indulgence ? Dans le cas d’un pèlerinage, comme les Journées Mondiales de la Jeunesse par exemple, vous recevriez une indulgence plénière à condition de :

1) Faire une confession sacramentelle
2) Recevoir la communion eucharistique
3) Dire des prières en accord avec les intentions du Saint-Père.

L’Église nous rappelle que ces efforts plaisent à Dieu, et raccourciront le temps de notre punition temporelle. L’Église, cependant, ne fait aucune déclaration sur la durée de ce temps. (Principalement parce qu’il n’y a pas vraiment de temps au ciel, car il ne se conforme pas à notre sens humain du temps et de l’espace). Mais il suffit de dire que, tout comme vous pourriez raccourcir le temps de la punition de votre fille si elle lave la voiture, fait quelques tâches supplémentaires à la maison et commence à faire preuve de maturité, Dieu fera la même chose pour nous si nous faisons preuve d’une certaine maturité spirituelle – et l’Église explique exactement à quoi cela pourrait ressembler dans ce cas.

Bien sûr, on peut abuser des indulgences. Martin Luther l’a constaté lors de la Réforme protestante lorsqu’il a vu les indulgences être achetées et vendues pour soi et pour les autres. Le Concile de Trente a institué des réformes sévères concernant l’octroi d’indulgences contre de l’argent. En 1567, le pape Pie V a annulé toute concession d’indulgences impliquant des frais ou d’autres transactions financières. Et techniquement parlant, l’Église n’a jamais « vendu » d’indulgences. Au contraire, une partie de la grande pénitence à accomplir pour obtenir l’indulgence pouvait impliquer un don charitable aux pauvres et donc un don important pouvait suffire à obtenir l’indulgence. Ce n’est plus le cas. Les transactions financières, quelles qu’elles soient, ne peuvent pas être utilisées pour une indulgence.

Donc, en gros, si vous assistez aux Journées Mondiales de la Jeunesse (j’en ai moi-même assisté à deux) et que vous allez vous confesser et recevoir la communion pendant que vous y êtes, vous recevrez l’indulgence plénière. Les prières faites conformément aux souhaits du pape ont lieu pendant que vous êtes là, mais on peut vous demander de continuer ces prières pendant un certain temps après le pèlerinage. Vous devez également être baptisé, non excommunié, et en état de grâce au moins à la fin des œuvres prescrites. (Droit canonique 996)

Pour en savoir plus sur l’indulgence des Journées mondiales de la jeunesse, cliquez ici.

Publié initialement le 19 juillet 2013.

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