Le cancer représente environ 10 % de tous les décès humains. Si vous pensez que cela nous distingue, les scientifiques ont des nouvelles pour vous : Les animaux sauvages meurent du cancer à peu près au même rythme, et cela menace certaines espèces d’extinction.
–Le cancer tue aussi les animaux sauvages
Il y a certainement un lien fort entre le cancer et la société humaine. La société humaine laisse les gens et les animaux vivre plus longtemps, et le cancer est presque entièrement une maladie des personnes très âgées.
Si vous voulez presque éliminer le cancer de la société, alors arrêtez de vacciner, débarrassez-vous de l’assainissement, laissez la maladie se répandre, laissez les prédateurs attaquer les lents et les faibles. Le cancer disparaîtrait presque, parce que personne ne vivrait assez longtemps pour l’avoir.
C’est ce qui se passe dans la nature. Les animaux sauvages ont le cancer, mais la plupart d’entre eux ne vivent pas très vieux parce qu’ils sont tués et mangés, ou meurent de faim, ou de maladie. Comme ils n’atteignent pas la vieillesse aussi souvent, ils sont beaucoup moins susceptibles, en tant que groupe, d’avoir un cancer, et d’autres maladies des personnes âgées.
Nous concluons que certains cancers sont uniquement communs aux humains, comme le cancer du poumon, de la prostate et des testicules ; tandis que d’autres sont communs à de nombreuses espèces. Les lymphomes apparaissent chez presque tous les animaux analysés, y compris chez les jeunes animaux, ce qui peut être lié à des agents pathogènes imposant une sélection au système immunitaire. Les cancers propres à l’homme peuvent être dus à notre environnement moderne ou être des accidents évolutifs : des événements aléatoires dans l’évolution de notre espèce.
–De l’homme à l’hydre : modèles de cancer à travers l’arbre de vie
La néoplasie a été enregistrée chez la grande majorité des métazoaires. L’occurrence fréquente du cancer chez les organismes multicellulaires suggère que la néoplasie, similaire aux pathogènes/parasites, peut avoir un impact négatif significatif sur la fitness de l’hôte dans la nature. Cette hypothèse est étayée par le fait qu’il a été récemment démontré que les cancers de la faune sauvage entraînent une augmentation significative des taux de mortalité et une réduction concomitante de la valeur adaptative. … Bien que des cas uniques de cancer soient fréquemment rencontrés dans la faune sauvage, nous n’avons pu récupérer des données solides sur la prévalence du cancer que pour 31 espèces de vertébrés (12 poissons, 3 amphibiens, 2 reptiles, 2 oiseaux et 12 mammifères). La prévalence du cancer chez ces vertébrés allait de 0,2 % chez la bernache du Canada (Branta canadensis) à plus de 50 % chez le renard de l’île de Santa Catalina (Urocyon littoralis catalinae) et le zèbre des montagnes du Cap (Equus zebra zebra). La prévalence élevée enregistrée chez certains vertébrés suggère fortement que le cancer chez les animaux sauvages peut effectivement entraîner des coûts de fitness importants.
–Prévalence et étiologie du cancer chez les animaux sauvages et en captivité
.