Dans de nombreux États, si vous êtes arrêté pour suspicion de conduite sous influence, les agents des forces de l’ordre peuvent vous demander d’effectuer des tests de sobriété sur le terrain afin d’aider à déterminer si vous pourriez être ivre. Ces tests sont généralement administrés par la police lorsqu’elle a de fortes raisons de croire qu’un conducteur est en état d’ébriété et qu’elle veut en avoir la confirmation. Dans la plupart des États, ils sont volontaires, et vous avez le droit de refuser d’y participer. En effet, étant donné que les preuves obtenues à partir de ces tests ne seront probablement utilisées contre vous que dans le cadre d’une procédure pour conduite en état d’ivresse, de nombreux avocats de la défense pénale conseillent de ne pas les compléter.
Qu’est-ce que les tests de sobriété sur le terrain ?
Les tests de sobriété sur le terrain sont une série de tests volontaires que l’on demande à un conducteur de compléter et qui démontrent si un conducteur est sobre ou non. Ces tests sont par nature subjectifs, ce qui signifie que c’est à l’agent de déterminer si vous avez réussi ou non en fonction de votre performance ou d’autres facteurs.
La National Highway Traffic and Safety Administration indique que les agents peuvent utiliser trois tests spécifiques sur les conducteurs. Il s’agit du walk and turn, du one leg stand et des tests du regard. Dans le test de marche et de rotation, on demande à un conducteur de marcher en ligne droite du talon aux orteils sur neuf pas, puis de faire demi-tour et de faire la même marche sur neuf pas pour revenir à l’endroit initial. Dans le test de la station debout sur une jambe, le conducteur doit lever une jambe à 15 cm du sol et se tenir sur l’autre jambe pendant une durée déterminée, souvent 30 secondes ou plus, sans perdre l’équilibre. Dans le test du regard, l’agent tient un objet à environ 30 cm devant le conducteur et lui demande de suivre l’objet du regard. Si le conducteur est incapable de suivre la trajectoire de l’objet, cela indique qu’il est en état d’ébriété.
Les tests de sobriété sur le terrain ne sont que peu fiables. Selon le ministère américain des Transports, ils réussissent à identifier les conducteurs ivres dans deux tiers à trois quarts des cas de conduite en état d’ivresse. Cela signifie que pour un bon nombre de conducteurs, les tests de sobriété sur le terrain peuvent suggérer qu’ils sont ivres même s’ils ne le sont pas. Cela est souvent dû à divers facteurs, notamment la nervosité, les médicaments que le conducteur peut prendre et les difficultés préexistantes d’équilibre.
Refus d’un test de sobriété sur le terrain
Les tests de sobriété sur le terrain sont volontaires et leur réalisation n’est pas exigée par la loi. Si on lui demande de passer un test de sobriété sur le terrain, un conducteur peut refuser poliment de le faire ou demander à parler à son avocat. Si le conducteur n’encourt pas de sanctions légales pour avoir refusé de participer, il est important de comprendre que cela ne signifie pas que le conducteur sera tout simplement relâché. Dans la plupart des cas, si un conducteur refuse un test de sobriété sur le terrain, on lui demandera de subir un test chimique pour déterminer son taux d’alcoolémie, comme un alcootest ou une analyse de sang. Le conducteur peut même être emmené au poste de police ou en prison pour une courte période pendant que ces tests sont effectués. Contrairement aux tests de sobriété sur le terrain, le refus de se soumettre à un alcootest ou de fournir un échantillon de sang peut avoir des conséquences très graves.
Dernière mise à jour : novembre 2018