Retenir le personnel de santé dans les zones rurales et mal desservies de l’Inde : Ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas ? Une synthèse interprétative critique

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Contexte : Les ressources humaines pour la santé sont essentielles à la prestation de soins de santé de qualité. L’Inde, qui compte une importante population rurale (68,8%), doit de toute urgence combler les écarts dans le déploiement du personnel de santé entre les zones urbaines et rurales.

Méthodes : Nous avons fait une synthèse interprétative critique de la littérature existante en utilisant un critère de sélection prédéfini pour évaluer les manuscrits pertinents afin d’identifier les raisons de la rétention du personnel de santé dans les zones rurales et mal desservies. Nous discutons des différentes stratégies de rétention du personnel de santé dans les zones rurales sur la base des quatre principales interventions de rétention, à savoir l’éducation, la réglementation, les incitations financières et le soutien personnel et professionnel, recommandées par l’OMS en 2010. Cette revue se concentre sur le matériel en langue anglaise publié au cours de la période 2005-14 sur les ressources humaines en santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Résultats : En Inde, les soins de santé sont dispensés par un ensemble diversifié de prestataires. Il existe une inégalité dans la répartition du personnel de santé entre les États, la zone (urbaine-rurale), le sexe et la catégorie du personnel de santé. L’Inde est déficiente en matière de développement et de financement du système de santé où l’éducation et la formation du personnel de santé occupent une faible priorité. La mauvaise gouvernance, l’insuffisance des salaires et des allocations, ainsi que l’incapacité des employeurs à offrir des conditions de travail sûres, satisfaisantes et gratifiantes, sont à l’origine de l’attrition du personnel de santé dans l’Inde rurale. L’examen suggère que la rétention des travailleurs de la santé dans les zones rurales peut être assurée par une multiplicité d’interventions telles que des écoles de médecine dans les zones rurales, l’orientation rurale de l’enseignement médical, l’introduction d’un service rural obligatoire en lieu et place d’incitations fournissant de meilleurs paquets de rémunération et des allocations spéciales, et offrant de meilleures conditions de vie et de travail dans les zones rurales.

Conclusions : Une interaction complexe des facteurs qui ont un impact sur l’attraction et la rétention du personnel de santé nécessite de regrouper les interventions. Dans les pays à faible revenu, des stratégies fondées sur des données probantes sont nécessaires pour garantir des solutions adaptées au contexte, testées sur le terrain et rentables aux divers problèmes existants. Pour assurer la rétention, ces stratégies doivent être intégrées à des politiques efficaces de gestion des ressources humaines et à une orientation rurale du système d’enseignement médical.

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