À une demi-heure de Las Vegas, sept cairns saisissants, disposés en une rangée bien ordonnée, s’élèvent à 30 pieds du sol du désert. Par leur forme, ces structures ressemblent à des hoodoos – des formations rocheuses naturelles hautes et filiformes que l’on rencontre couramment dans l’ouest des États-Unis – mais si leur emplacement isolé ne signale pas des origines artificielles, leur couleur intense efface tout doute. Sur la toile de fond sourde du lac Jean Dry voisin, connu pour d’autres interventions de land art, les Seven Magic Mountains d’Ugo Rondinone évoquent l’état d’esprit méditatif de l’équilibre rocheux, tandis que le site des tours vibrantes amplifie leur signification.
Sachant que les néons de Vegas tout proches sont susceptibles d’être dans la périphérie mentale de tout passant, les sculptures suggèrent également l’équilibre fragile entre l’urbain et le rural, le naturel et le non naturel. Rondinone décrit sa sculpture comme existant dans « l’air contraire entre le désert et les lumières de la ville ».
Cinq ans de réalisation et l’une des plus grandes œuvres de land art installées aux États-Unis depuis plusieurs décennies, Seven Magic Mountains a été produite par le Art Production Fund (New York) et le Nevada Museum of Art (Reno).
MISE À JOUR : initialement prévue pour rester exposée pendant deux ans – de mai 2016 à mai 2018 – en raison du succès de l’installation et du désir de l’artiste d’une durée plus longue, l’œuvre d’art restera désormais exposée jusqu’à la fin de 2018, et peut-être plus longtemps.