Éditeurs originaux – Merlin Roggeman
Principaux contributeurs – Merlin Roggeman, Rachael Lowe, Kai A. Sigel, George Prudden et Wanda van Niekerk
Définition/description
Le test de flexion debout est un test qui peut être utilisé pour évaluer la dysfonction de l’articulation sacro-iliaque. Il est préférable de l’utiliser en combinaison avec d’autres tests spécifiques. Un synonyme est le test de Vorlauf.
Anatomie cliniquement pertinente
Ce test implique l’articulation sacro-iliaque (SIJ). Il s’agit de l’articulation entre les os iliaques du bassin et le sacrum (figure 1), une articulation dans laquelle il y a très peu de mouvements (nutation et contranutation). Il s’agit d’une articulation synoviale solide, avec du cartilage hyalin (sur la surface sacrée) et fibreux (sur la surface iliaque). De plus, l’articulation sacro-iliaque est renforcée par de nombreux ligaments reliant le sacrum et l’ilium, et qui ont tendance à se détendre pendant la grossesse. « L’articulation sacro-iliaque a été impliquée comme une cause possible de lombalgie par de nombreux auteurs (Grieve 1976 ; Erhard & Bowling 1977 ; Weismantel 1978 ; Mitchell et al. 1979 ; DonTigny 1985 ; Bernard & Kirkaldy 1987 ; Bourdillon et al. 1995 ; Schwarzer et al. 1995 ; Shaw 1992, Maigne et al. 1996). » Certains auteurs affirment qu’il s’agit d’une cause majeure de lombalgie, d’autres pensent plutôt que c’est une source peu fréquente de lombalgie. Par conséquent, l’articulation sacro-iliaque est souvent évaluée par les cliniciens qui examinent les patients souffrant de douleurs lombo-sacrées. Il est important d’évaluer la dysfonction de l’articulation sacro-iliaque.
Fig. 1 : anatomie de l’articulation sacro-iliaque.
Source : http://www.coretherapy.com/health_news/articles_sacroiliac_joint_dysfunction.html
But
Le but du test de flexion debout est d’évaluer la dysfonction de l’articulation sacro-iliaque. Cette affection peut résulter de diverses causes, notamment l’arthrose, la goutte, la polyarthrite rhumatoïde, la grossesse, la spondylarthrite ankylosante, … C’est un état d’altération de la mobilité dans l’amplitude de mouvement de l’articulation sacro-iliaque, entraînant des modifications de la relation structurelle entre le sacrum, l’ilium et une ou les deux jambes. Elle se caractérise par une mobilité réduite de l’articulation affectée, qui sera perceptible lors du test de flexion debout. Cependant, le test de flexion debout ne suffit pas à lui seul à diagnostiquer le SIJD. Des tests supplémentaires sont préférables.
Technique
Le patient se tient droit, les pieds à la largeur des épaules. Le thérapeute se tient debout ou s’accroupit derrière le patient et place ses pouces directement sous chaque épine iliaque postéro-supérieure (EISP). Le patient se penche en avant, en commençant par fléchir le cou, puis la colonne thoracique supérieure jusqu’à la colonne lombaire, et aussi loin que possible tout en gardant les genoux étendus. Le thérapeute observe chaque PSIS et son mouvement. Si l’un des deux se déplace plus loin que l’autre, le test est positif. Le côté avec le plus grand mouvement est le côté affecté, car une restriction articulaire entre l’ilion et le sacrum se produit. Le sacrum se penchera vers l’avant en même temps que la colonne lombaire, et s’il y a une restriction articulaire dans l’ISI, la nutation se produira moins dans cette articulation que de l’autre côté.
Parce que des résultats similaires peuvent se produire en cas de tension des ischio-jambiers controlatéraux, cette condition devrait être examinée aussi pour exclure tout effet de la tension.
Evidence
Peu de preuves ont été trouvées concernant la fiabilité et la validité du test de flexion debout. La plupart des études ont même trouvé que la fiabilité et la validité du test étaient plutôt faibles pour le diagnostic de la dysfonction de l’articulation sacro-iliaque. En 1999, une étude de niveau de preuve C réalisée par Vincent-Smith et Gibbons concernant la fiabilité inter-examinateur et intra-examinateur du test de flexion debout a abouti à la conclusion que la fiabilité significative est faible, tant au niveau inter-examinateur qu’intra-examinateur. Cela signifie que son utilisation pour indiquer le syndrome de l’articulation sacro-iliaque reste discutable et qu’il doit faire l’objet de recherches supplémentaires. Afin d’investiguer le SIJD, une combinaison de différents tests, tels que le test de flexion assis, le test de Gillett, le Rücklauf, … est préférable. « Cibulka et al. (1988) ont étudié la fiabilité d’une combinaison de quatre tests de palpation pour la détection d’une dysfonction de l’articulation sacro-iliaque. C’est l’une des seules études dans le domaine à rapporter un niveau élevé de fiabilité (k=0,88) pour de tels tests. Les auteurs concluent que la combinaison du test de flexion en position debout, du test de flexion du genou en position couchée, du test d’assise longue en position couchée et de la palpation de la hauteur de l’épine iliaque postéro-supérieure en position assise permet à un examinateur de détecter la présence d’une dysfonction de l’articulation sacro-iliaque. » Tous les articles ont conclu que la fiabilité de ce test est discutable et que des tests supplémentaires sont nécessaires pour fournir des preuves concluantes.
La ligne de fond clinique
Ce test est indicatif d’une dysfonction de l’articulation sacro-iliaque (SIJD), mais seulement lorsqu’il est associé à d’autres tests spécifiques ayant le même résultat. L’imagerie médicale (CT-scan, IRM) peut être nécessaire pour apporter des preuves supplémentaires du SIJD.
Ressources
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