Est-ce que c’est juste une chose du passé ?
De temps en temps, nous entendons parler de cas modernes de cannibalisme humain. Par exemple, le cannibale allemand Armin Meiwes a tué et consommé Bernd Brandes, un homme qui avait posté une annonce en ligne offrant la possibilité de le manger vivant en 2001. En 2012, un Japonais a subi une intervention chirurgicale pour se faire enlever les organes génitaux, puis les a cuisinés pour cinq convives payants. Il s’agit généralement de cas uniques et on pense généralement qu’ils sont alimentés par des troubles psychologiques.
Le cannibalisme était courant chez les êtres humains préhistoriques, et la pratique s’est poursuivie jusqu’au 19e siècle dans quelques cultures isolées du Pacifique Sud, notamment aux Fidji alias « l’île aux cannibales ». Dans les années 1950, la tradition du cannibalisme rituel chez les Fore vivant en Papouasie-Nouvelle-Guinée a conduit à une épidémie d’une maladie neurologique appelée Kuru, qui a fait environ 1000 morts.
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Il y aurait encore quelques endroits dans le monde où le cannibalisme est pratiqué comme une question de culture. Bien que dans la plupart des cas, les preuves soient rares, deux groupes ont été étudiés plus en détail : les Korowai et les Aghori.
En Papouasie occidentale, près de la frontière avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée, vit la tribu des Korowai – « parmi les derniers peuples sur terre à pratiquer le cannibalisme », selon un rapport du Smithsonian Magazine, qui précise : « La plupart des Korowai vivent encore avec peu de connaissances du monde au-delà de leurs terres natales et se disputent fréquemment entre eux. On dit que certains tuent et mangent des sorciers mâles qu’ils appellent ‘khakhua' ». Cependant, il a été avancé que les membres de la tribu prétendent que cette pratique a toujours lieu pour stimuler le tourisme, même s’ils ne pratiquent plus réellement le cannibalisme.
Craints dans toute l’Inde, les moines Aghori se régaleraient de chair humaine et boiraient dans des crânes humains dans le cadre de leurs rituels, qui visent à acquérir des pouvoirs surnaturels, à accroître la longévité et à se préparer au passage vers la divinité Shiva après la mort. Ils ne tuent pas les gens spécifiquement pour ces rituels, mais récupèrent plutôt les corps qui ont été enterrés dans la rivière et obtiennent les restes non brûlés des corps non réclamés dans les lieux de crémation. Ils habitent commodément les grottes entourant les lieux de crémation, au ban de la société indienne.
Contrairement aux autres animaux qui pratiquent le cannibalisme, chez les humains, le but est rarement de satisfaire la faim. Bien que la pratique ait pratiquement cessé, les quelques groupes dont on pense qu’ils pratiquent encore le cannibalisme le font dans le cadre d’un rituel culturel.
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