La connaissance de l’origine et de l’histoire de la domestication des plantes cultivées est importante pour les études visant à éviter l’érosion des ressources génétiques due à la perte d’écotypes et de landraces et d’habitats et à l’urbanisation accrue. Ces connaissances renforcent également la capacité des systèmes agricoles modernes à développer et à intensifier la domestication de cultures potentielles de grande valeur, ce qui peut être réalisé en améliorant les connaissances qui aident à identifier et à sélectionner les espèces végétales de grande valeur dans leur localité, à identifier et à appliquer les techniques de propagation les plus appropriées pour améliorer les cultures et à intégrer les espèces végétales améliorées dans les systèmes agricoles. L’étude de l’histoire de la domestication et de l’ascendance fournit des moyens pour la préservation du germoplasme par l’établissement de banques de gènes, principalement sous forme de collections de semences, et la préservation des habitats naturels. Les informations sur l’évolution des plantes cultivées, et plus particulièrement sur les schémas de changement génétique générés par l’évolution avant, pendant et après la domestication, sont importantes pour développer des programmes solides de conservation génétique des ressources génétiques des plantes cultivées et augmentent également l’efficacité des programmes de sélection. Ces dernières années, les approches moléculaires ont contribué à notre compréhension des aspects de l’évolution des plantes et de la domestication des cultures. Dans cet article, les aspects de la domestication des plantes cultivées sont décrits et le rôle des données moléculaires dans l’élucidation de l’ascendance et de la domestication des plantes cultivées est souligné. Un accent particulier est mis sur la contribution des approches moléculaires à l’origine et à l’histoire de la domestication de l’orge et à l’origine et l’ascendance du trèfle égyptien.